vendredi 7 septembre 2012

--VERS LA CHINE-------------------------------


06-09-2012

Je prends mon train a 16h30 pour Zamiin Uud, a la frontière chinoise. Je croyais avoir acheté un billet place assise, mais en arrivant dans le train, je découvre un wagon avec des couchettes comme les platscard des trains russes. La subtilité réside dans le fait que nous n'avons que deux couchettes pour trois, dont une qui sert déjà de banquette pour s’asseoir  Dans la nuit, je m'installe donc sur la plate forme pour ranger les bagages au dessus des couchettes. Par chance, les mongoles voyagent plus léger que les russes et ne sont encombrés d'aucun gros sac.






De là haut, je peux passer la tête à travers la fenêtre et sentir l'air chaud du sud de la Mongolie. Nous sommes dans le désert de Gobi et on est redescendu presque au niveau de la mer alors qu'Oulan Bator est environ a 1400 m d'altitude.


07-09-2012

A 9h10, notre train arrive en gare de Zamiin Uud. Pour passer la frontière, j’emprunte un bus après avoir changé mes derniers Touleg en Yuan. Au revoir la Mongolie, bonjour la Chine. Le passage de douane se fait sans trop d'encombre et me voilà propulsé dans ce nouveau pays, où tout est démesurément grand et étincellent. Je me retrouve dans la gare de bus pour Beijing où je me fais happer par un rabatteur qui vend les billets de bus. Le prochain bus pour Beijing part dans trois minutes. On court jusqu'au "night bus" et m'installe sur une couchette de ces fameux bus de nuit chinois climatisés.



Pas le temps de passer aux toilettes, on verra ça plus tard. Nous voilà partis avec à bord, pas plus de dix personnes dont les deux chauffeurs. Bienvenue en Chine, là où en Mongolie le bus ne part qu'une fois avoir atteint trois fois la capacité en nombre de place, en Chine, l'heure c'est l'heure, même si le bus est vide, il part quand même. Les pistes sableuses de Mongolie ont laissé la place à de gigantesques autoroutes tout neufs. Des statues de dinosaures qui peuplent un champ d’éoliennes en pleins désert de Gobi nous souhaitent la bienvenue en Chine.




A la première pause, je cours aux toilettes pour me soulager la vessie. Dans la boutique, je pousse la porte sur laquelle il est inscrit WC et me retrouve aussitôt dehors, dans un petit jardin. Pas mal les toilettes chinois. Je m’aperçois après qu'ils étaient en fait dans une petite cabane au fond du jardin, mais j'étais quand même bien mieux dans la nature.

Nous repartons jusqu'à la pause déjeuné. Je vais pouvoir enfin apprécier mon premier repas chinois dans cette aire d'autoroute. J'échange 50 Yuan contre un bol et des baguettes et j'ai droit à un buffet à volonté avec des plats a consistance bizarre.

Nous arrivons le soir dans la grande ville de Beijing après neuf heures très agréables de bus. L'air y est chaud et humide, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti l'humidité comme ça. Harnaché de tous mes sacs, parachuté au milieu de cette gigantesque capitale, je tente de trouver sur la carte où je me trouve. Mes premières expériences dans cette ville et ce pays que je croyais inhospitalière me font vite changer d'avis. Un couple de jeunes pékinois me voyant dans cette galère se proposent de m'aider à trouver mon chemin et m'indiquent que je vais devoir prendre le bus 83. Je leur dis que je préfère marcher pour découvrir la ville, mais ils me signalent que ma guesthouse est à deux heures de marche. Je me rends donc à la station de bus, j'attends un certain temps, me lasse et décide de quand même le tenter à pied, je suis certain de mettre moins de temps que ce qu'ils disaient.

En marchant, une petite fille avec son papa m'interpelle en anglais : "where are you from? What is your name?". Nous discutons un peu, je leurs explique mon voyage et nous nous saluons. La petite fille me rattrape pour me souhaiter "welcome in Beijing". Décidément, je suis très bien accueilli dans cette grande ville.

En chemin, des karaokés d'extérieure fleurissent sur les trottoirs ou dans les jardins. Les petites enceintes, branchées à leur maximum, hurlent les voies stridentes des personnes qui chantent faux. C'est un véritable supplice de passer à côté. Je me demande vraiment comment ils peuvent bien prendre du plaisir à rester au milieu de ces hurlements.

Après avoir marché trois heures, je commence à perdre paissance et mon sac devient sérieusement pesant. Pensant être arrivé, je me rends compte que je suis diamétralement à l'opposé de là où je pensais être. Ma fierté en prend un sacré coup dur. Je suis donc si nul que ça pour me repérer dans une ville? Moi qui croyais avoir un GPS dans la tête. Je me résigne alors à monter dans une sorte de rickshaw, une mobylette à trois roues avec un petit habitacle.

Arrivé à la station de métro Xisi, mon excès de confiance en moi me joue à nouveau à des tours. Bien entendu, je n'ai pas noté l'adresse de la guesthouse et je connais à peine son nom. Je n'ai, en tout et pour tout, que coché une petite croix sur ma carte du Lonely Planet au milieu d'un bloc que j’imaginais beaucoup plus petit. Un côté du bloc nécessite cinq à dix minutes de marche. La guesthouse se situe pile en son centre, au milieu d'un labyrinthe de petites ruelles désertes à cette heure de la nuit. Ça me servira de bonne leçon pour la prochaine fois.

La solution, je débloque la 3G de mon téléphone bien que je sois normalement catégoriquement contre ces méthodes, mais là, c'est ça où dormir dehors. Je parviens enfin à retrouver l'adresse, je n'étais pas si loin que ça. J'y arrive à près d'une heure du matin.

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