lundi 10 septembre 2012

-------TROIS JOURS A BEIJING-------------




08-09-2012

Journée tranquille, je vais juste me promener dans ces fameuses petites ruelles. La configuration de la ville peut faire penser à Oulan Bator, avec de grands artères bruyants encadrant des quartiers d'une tout autre échelle d'architectures, aux formes archaïques. A Oulan Bator, les quartiers de yourtes clôturés de palissades en bois, ici, de petites maisonnettes de pierre bordant des ruelles labyrinthiques. Les constructions ne dépassent jamais un simple rez-de-chaussée, en contrastes avec les hauts immeubles qui bordent les grandes avenues.





J'en profite aussi pour visiter le temple Miaoying qui se situe juste à côté de mon auberge.



































09-09-2012

Aujourd'hui, promenade architecturale au programme. Première destination : le CCTP de Rem Koolhaas. En arrivant sur place, impossible de trouver ce massif bâtiment. Il n'y a qu'une gigantesque tour, un haut fût de béton surmonté d'une boule panoramique perché à près de 300 mètres au-dessus du sol. C'est la CCTP Tower, je me suis trompé de lieux, je l'avais confondu avec le siège de la CCTP.

J'en profite quand même pour faire mon touriste et prend un ticket pour visiter cette tour. De là haut, je verrais surement l'immeuble Koolhaassien. Dans l’ascenseur  une hôtesse récite, par coeur, son texte explicatif du lieu sur un ton monocorde. On croirait entendre un disque. Un petit micro accroché à son oreille permet d'être bien entendu de tous pour ne pas perdre un mot. Elle répète certainement une centaine de fois par jour son petit récital, nous sommes juste à la limite entre l'humain et le robot.

De là haut, on ne voit pas à 500 mètres. La pollution plonge la ville dans un épais brouillard. Il est impossible de distinguer la silhouette du CCTP. Un petit schéma, gravé dans une plaque de béton y indique au moins la direction.



Suite de la visite, le petit musée sur la chaîne de télévision où l'on peut s'amuser à présenter le JT ou la météo devant de vraies caméras ! Une belle maquette du siège de la CCTP y est tout de même exposé.

De retour sur le plancher des vaches, je m'entête à vouloir le retrouver et marche pleine est, à travers Beijing, jusqu'à perdre espoir.

Je monte finalement dans un métro direction le Parc Olympique. Le soir, je verrai sur internet que le CCTP se situe parfaitement à l'opposé de la ville.

Arrivé sur la grande esplanade, je vais visiter le "nid d'oiseau", le stade olympique dessiné par les suisses Herzog & de Meuron. Je fais ensuite le tour de la piscine en structure bulle surnombre cube d'eau. Je reste tout l'après-midi autour de cette grande esplanade.









De retour à la guesthouse, je dois préparer tous les documents pour la demande de visa Kirghize. Demain, je me rendrais au consulat pour déposer le dossier.


10-10-2012

Je me lève à 6h30 pour continuer le marathon que représente la course aux visas dans ce voyage et ça ne fait que commencer. Le consulat se trouve dans la King's Garden Villa, une sorte de quartier ghetto protégé par une barrière et un militaire à l'entrée. C'est un havre de verdure au milieu de la ville bruyante et polluée. Toutes les villas y sont identiques, comme construites à la pondeuse, avec chacune d'entre elles son petit perron à colonnade.

Lorsque je parviens à trouver la bâtisse du Kirghizstan, il est 9h, une demie heure avant l'ouverture. Je suis tout seul, un petit quart d'heure se passe et un homme arrive avec sa fillette. Il semble bien être le consul. Charment, il me serre la main en me demandant mon pays d'origine. Il m'apprend avec surprise que les français n'ont plus besoin de visa pour se rendre au Kirghizstan pour une durée de moins de deux mois. Fantastique, good news ! Il s'agit d'une décision récente de leur gouvernement. Je le remercie chaleureusement et m'en vais, heureux, une fois de plus à la recherche du CCTP.

Je suis à présent du bon côté de la ville. Il suffit de redescendre le troisième périphérique vers le sud jusqu'à distinguer l'imposante structure se dessiner dans le ciel brumeux  Mission accomplie, je l'ai finalement déniché cette gigantesque masse dans la ville. La deuxième tour, celle qui a déjà connu les ravages d'un incendie, est toujours en construction. Un titanesque projet d'ensemble de tours va bientôt sortir de terre sur la parcelle voisine.

A présent, direction Tiananmen. Il faut quand même aller appréhender la grandeur de la plus vaste place du monde. Sur cette place, on a du mal à percevoir l'immensité de cet espace. La lecture est brouillée par l'imposant mausolée de Mao et par le fait qu'elle soit largement ouverte sur le reste de la ville. Contrairement à la place d'Ispahan, la deuxième plus grande, en Iran, dont les limites sont clairement définies par la longue galerie d'arcades qui court sur toute sa périphérie.

Je marche ensuite (on ne fait que ça ici, marcher) dans les rues au sud de la place jusqu'au parc du temple d'Heaven où je vais m'endormir sur un banc. Le soir, un barbecue est organisé à la guesthouse. Je pense que c'est la première fois depuis mon départ que je suis le seul français dans une auberge. Ce soir, il y a un groupe d'italiens, de canadiens et d'allemandes.

Discutant avec les canadiens, je découvre qu'ils sont tous trois aussi architectes. La discussion architecture s'installe alors entre nous. Les italiens nous interpellent alors, ils sont tous étudiants en architecture en voyage d'étude. Ils sont venus pour un workshop dans une université chinoise. Notre profession est bien représentée, mis à par les trois allemandes en marketing.


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